Brass bands multicolores, folk singers faméliques, bluesmen égrillards, la tradition des musiciens de rue de la Nouvelle-Orléans, toujours aussi vivace, n’est plus à vanter.
En 2010, l’arrivée d’une jeune violoncelliste noire qui jouait des suites de Bach créa la sensation dans une ville qui, musicalement parlant, en avait pourtant vu d’autres. C’est en effet en jouant rue Royal que Leyla McCalla fut remarquéepar Tim Duffy, fondateur de la Music Maker Relief Foundation basée en Caroline du Nord qui aide les bluesmen âgés dans le besoin mais encourage aussi de jeunes talents. Il invita la jeune femme -avec l’approbation de Taj Mahal et des Carolina Chocolate Drops- à rejoindre son équipe. Les CCD qui préparaient alors leur nouvel album “Leaving Eden” embauchèrent Leyla pour enregistrer avec eux à Nashville puis pour tourner avec le groupe aux Etats-Unis et en Europe.
Originaire de New York, Leyla McCalla est une multi-instrumentiste qui joue du violoncelle d’une façon très personnelle pour accompagner des titres folky mais qui est aussi à l’aise pour jouer un blues à la guitare ou une vielle chanson créole au banjo.