Jean-Jacques Milteau

Jean-Jacques Milteau est un harmoniciste français, né à Paris en 1950 .

Il découvre l’ harmonica dans les années 1960 en écoutant des artistes de la mouvance folk et rock ( Bob Dylan , les Rolling Stones ). Un voyage aux États-Unis lui permet de se confronter au blues américain, et il se lance véritablement dans sa carrière musicale vers la fin des années 1970 . Il obtient alors une première reconnaissance comme instrumentiste accompagnateur, jouant pour de nombreux artistes, principalement français : Yves Montand, Eddy Mitchell, Jean-Jacques Goldman, Maxime Le Forestier, Barbara, Charles Aznavour. Sa virtuosité lui permet d’aborder des styles différents, allant du blues au jazz comme Stevie Wonder à ses débuts, en passant même par la musette (Albert Raisner), et d’autres formes de musiques populaires.

En 1989 , il sort son premier album solo, Blues Harp , et mène depuis avec succès sa carrière personnelle, enchaînant de nombreuses tournées (accompagné de Manu Galvin à la guitare). Il écrit également des méthodes d’apprentissage de l’harmonica et s’investit en même temps dans l’animation radio, notamment sur TSF . Suivent d’autres albums comme Explorer (1ère Victoire de la musique), Routes ou Bastille Blues qui font valoir son incomparable virtuosité et son éclectisme.

Néanmoins, un virage s’amorce en 2001 : l’album Memphis , enregistré avec de grands musiciens de blues américain, lui permet d’obtenir une récompense aux Victoires de la musique (meilleur album blues). Cet album et les suivants sont marqués par plusieurs points communs :

-  dominante blues désormais quasi-exclusive,
-  mélange de compositions originales et de reprises de standards,
-  enregistrements et productions aux Etats-Unis,
-  intégration voire mise en avant, ponctuelle ou récurrente, de musiciens et chanteurs blues américains, connus ou moins connus. A noter les contributions vocales remarquables de Terry Callier dans Blues 3d ou de Demi Evans dans Fragile,
-  rôle important pris par le pianiste Benoît Sourisse dans la direction musicale et les arrangements, complétant le noyau dur harmonica-guitare de Jean-Jacques Milteau et Manu Galvin
-  équilibre dans la part donnée aux différents instruments (guitare, clavier, cuivres)

Dans cette nouvelle période de sa discographie, Jean-Jacques Milteau semble avoir trouvé une certaine maturité, davantage au service d’une ambition musicale d’ensemble (mise en avant du groupe) que d’un instrument en particulier, comme le faisait avant lui Paul Butterfield.

DISCOGRAPHIE